Présenté par
Dominique L.B, patiente du Dr Olivier Fercocq, chirurgien digestif et viscéral, nous donne son retour d'expérience. Dans cet entretien, elle revient sur les points suivants :
J'ai décidé de faire cette opération parce que je n'en pouvais plus de ne plus vivre normalement. J'avais été licenciée d'un poste que j'avais et, pour prétendre à rechercher du boulot, j'ai voulu à tout prix passer par cette opération pour pouvoir me montrer telle que j'étais, dynamique, pleine d'entrain et quand vous avez 70 kg à porter, vous avez beau montrer que vous êtes dynamique, les personnes voient quand même les 70 kg qui sont là. Le facteur déclenchant a été là et aussi de pouvoir revivre normalement. J'ai décidé de faire cette opération il y a plus de 10 ans maintenant.
Je suis rentrée dans le parcours en rencontrant de moi-même le docteur Fercocq. Suite à cela, j'ai rencontré plein de professionnels de la branche médicale pour pouvoir prétendre à cette opération, de façon à ce que tous les feux soient au vert au niveau médical. J'étais même très surprise qu'au réveil, aucune sensation, pas de douleur, rien.
C'est vrai que les premiers jours sont relativement compliqués parce que, comme je vous expliquais, on réapprend à manger. Du liquide, en très petite quantité les premiers jours, après du moulinet, mais toujours en petite quantité, des petits morceaux et après on rajoute des aliments un peu plus solides, jusqu'à ce qu'on puisse manger normalement. Je dirais qu'il faut à peu près entre 18 mois et 2 ans pour savoir comment on va pouvoir manger, parce qu'après ce n'est plus la tête qui commande, mais l'estomac.
Aujourd'hui je revis, je marche normalement, je prends un avion normalement, sans une double ceinture. Je peux m'occuper de mes petits-enfants, je peux faire des lacets, j'ai une vie tout à fait normale et complètement épanouie. Un simple exemple : croiser les jambes. Si vous saviez ce que c'est, pour quelqu'un qui est obèse, de ne pas, surtout pour une femme, pouvoir croiser les jambes. Aujourd'hui, quel bonheur, croiser les jambes. Des petits gestes du quotidien qui, pour l'ensemble des personnes, paraissent anodines, mais pour nous c'était vraiment très important.
Aujourd'hui, je revis, je vis normalement. Avec les 10 ans de recul, pour rien au monde je ne changerai ma vie pour revenir en arrière, au contraire si j'avais su je l'aurais fait bien plus tôt,
ça m'aurait permis de vivre ce que je vis aujourd'hui quelques années plus tôt.
Pour les futures personnes qui sont dans le parcours, qui ont pris ou qui vont prendre la décision de bénéficier d'une chirurgie bariatrique, je leur conseille de bien se renseigner. C'est pas une chirurgie anodine, qui dit chirurgie dit risque, c'est vous qui prenez la décision de vous faire opérer. Ce n'est pas comme une appendicite, où là vous n'avez pas le choix, vous vous faites opérer. Vous prenez vous même la décision de vous faire opérer, donc effectivement il faut bien réfléchir à toutes les éventualités, toutes les possibilités et surtout bien se renseigner auprès du corps médical, éventuellement des associations et surtout des patients qui ont déjà été opérés, pour qu'ils puissent vous livrer leur expérience.