Les hémorroïdes qu'est-ce que c'est ?

Les hémorroïdes c'est une pathologie qui est relativement fréquente dont beaucoup de gens souffrent, qui est une pathologie vasculaire en fait, les hémorroïdes ce sont des varices mal situées, au niveau de l'anus, donc des poches de sang veineux, qui au cours du temps, pour des raisons diverses, favorisées par les grossesses, par le temps qui passe, ces poches de sang gonflent, peuvent saigner et s'extérioriser parfois et donc devenir douloureuses et inconfortables.

C'est une cause de gêne dans la vie quotidienne.

Quels sont les symptômes des hémorroïdes ?

C'est essentiellement des douleurs soit quotidiennes soit par crises douloureuses avec des formations de caillots qui sont des crises très douloureuses, à ce moment là, qui peuvent nécessiter de venir aux urgences, des saignements chroniques et puis comme je l'expliquais, une extériorisation d'une partie de la muqueuse qui est soulevée par les varices en fait donc c'est une gêne au niveau de l'anus.

Quels sont les traitements ?

Dans un premier temps, on va donner des traitements médicamenteux, des médicaments qui vont tonifier la paroi vasculaire, on va mettre des médicaments locaux également mais ces médicaments ont une limite dans leur efficacité et dans le temps.

A quel moment envisager la chirurgie ?

La chirurgie s'envisage, alors justement pas d'emblée, on l'envisage de toute façon après un certain temps de traitements médicamenteux, mais aussi et assez souvent, après avoir tenté, pas de la chirurgie mais des manœuvres de sclérose par injection ou alors de réduction des hémorroïdes par mise en place d'élastiques, qui sont des dispositifs spécifiques, et qui sont volontiers et plutôt faits par les spécialistes gastro-entérologues plutôt que par les chirurgiens. Et après quoi, si tout ça ne marche toujours pas, on peut envisager la chirurgie.

Comment se passe l'intervention ?

La chirurgie historiquement consiste en fait à faire, à procéder à l'exérèse, à l'ablation de ces poches veineuses avec la muqueuse qui les recouvre donc on imagine que, sur la circonférence de l'anus, on enlève trois paquets hémorroïdaires, entre guillemets, pour laisser un peu d'intervalle de peau saine et c'est une intervention qui marche bien mais qui est très douloureuse parce que les cicatrices sont à vif pendant au moins, trois semaines, un mois. En fait, entre le traitement médicamenteux, on va dire et cette chirurgie, on a mis au point il y a environ 4-5 ans, une technique chirurgicale qui consiste simplement, qui est beaucoup moins agressive, qui consiste à ligaturer, à faire des nœuds sur les vaisseaux qui alimentent les hémorroïdes, quelques centimètres au-dessus de l'anus, donc à l'intérieur, une dizaine de centimètres à l'intérieur de l'anus, par une instrumentation spécifique bien sûr, sous anesthésie générale. Une fois que l'apport sanguin est obturé, ligaturé par les nœuds, dans les semaines qui suivent, les hémorroïdes en fait, se résorbent spontanément et donc, c'est un traitement qui est beaucoup moins douloureux, c'est son avantage principal.

Quelles peuvent-être les suites post-opératoires ?

Les suites opératoires, il peut y avoir un inconfort, une petite douleur quand même le soir même mais c'est relativement peu important, c'est bien maîtrisé par les médicaments.

Il peut y avoir des hématomes, comme dans toute chirurgie, une sensation de faux besoin, qu'on appelle, c'est à dire l'envie d'aller à la selle sans que rien ne s'extériorise donc une certaine gêne qui va durer 24-48h et dans l'ensemble c'est à peu près tout.

Y a t-il des risques de récidive ?

Les récidives, effectivement comme pour tout acte chirurgical, il peut y avoir des récidives, il est vrai que cette opération, qui est nettement moins douloureuse, a une efficacité un tout petit peu inférieure à la chirurgie dont on parlait auparavant, qui est une chirurgie plus radicale mais on est quand même sur un taux d'efficacité de 80% et en cas de récidive, on peut refaire l'opération qui se fait en ambulatoire ou passer à ce moment là à la chirurgie plus radicale. On est toujours sur un algorithme thérapeutique qui est intéressant.