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La Clinique du Ter continue de vous informer. Nous vous proposons un nouveau RDV infos santé sur le thème des tumeurs cutanées. Le Dr Le Saux, chirurgien O.R.L. répond aux questions suivantes :
Le Dr. LE SAUX répond à vos questions les plus courantes sur les cancers de la peau (tumeurs cutanées).
La chirurgie dermatologique correspond à l'ablation de toute lésion cutanée, faciale, bénigne ou maligne ainsi qu'aux éventuels reconstructions tissulaires parfois nécessaires pour minimiser les séquelles esthétiques et fonctionnelles.
Les cicatrices doivent tenir compte des lignes naturelles du visage. Les lignes de Langer correspondent aux lignes de réflexion de la lumière sur la peau. Elles sont définies pour une localisation par une orientation précise ainsi le but de la chirurgie cutanée est non une localisation par une orientation précise ainsi le but de la chirurgie cutanée est non seulement d'obtenir une cicatrice fine mais surtout de la positionner de telle manière qu'elle ne se voit quasiment pas et qu'elle se fonde dans l'axe des plis naturels du visage.
Les tumeurs cutanées sont très nombreuses. Elles désignent toute tâche ou excroissance apparaissant sur la peau.
Elles rassemblent aussi bien la tumeur bénigne telle que les grains de beauté, les verrues, les lipomes, les kystes que les tumeurs malignes que sont les carcinomes ou les mélanomes. Ces tumeurs bénignes ou malignes peuvent devenir chirurgicales en raison de leur taille ou de leur localisation responsable d'un retentissement fonctionnel et esthétique.
Les chirurgies cutanées peuvent être indiquées chez toute personne présentant une lésion dermatologique à retirer chirurgicalement soit pour raisons médicales, risque infectieux, risque de cancer soit pour raisons fonctionnelles dans les zones de rasage, de frottement responsables d'irritations soit pour raisons esthétiques, volumineux grain de beauté sur la pointe du nez par exemple. Lorsque la raison est esthétique, il vaut mieux attendre la fin de la puberté pour intervenir car sur l'influence des imprégnations hormonales, la cicatrisation est souvent de mauvaise qualité d'autant plus que la lésion peut évoluer avec la croissance.
L'intervention se déroule le plus souvent en ambulatoire au bloc opératoire. En fonction de l'intervention réalisée, l'anesthésie peut être soit opératoire.
En fonction de l'intervention réalisée, l'anesthésie peut être soit des produits relaxant soit exceptionnellement sous anesthésie générale. Toute lésion retirée est envoyée au laboratoire d'anatomopathologie pour analyses au microscope.
Les suites post opératoires sont simples et non douloureuses. Des soins de cicatrices sont à réaliser jusqu'à cicatrisation complète avec ou sans soins infirmiers. Les fils sont retirés entre six et quinze jours après l'intervention, les résultats de l'analyse anatomopathologiques vous seront délivrés environ 2 à 3 semaines après le geste. Les baignades prolongées sont proscrites pendant un mois car elles peuvent engendrer des troubles de la cicatrisation.
Vous pouvez reprendre vos activités quotidiennes dès le lendemain de l'intervention et à partir de J15, il est conseillé de masser et la cicatrice afin de l'assouplir et de l'affiner. La cicatrice devra être impérativement protégée du soleil pendant un an afin d'éviter qu'elle ne se pigmente.
Il s'agit de chirurgie superficielle et donc à faible risque hémorragique. Concernant les antiagrégants plaquettaires, il est recommandé de poursuivre ce type de traitement Kardegic, Plavix, Brilique autour du geste chirurgical. Le risque de complications thrombo emboliques lors de l'arrêt de ce type de traitement est bien plus important que le risque hémorragique encouru lors de l'intervention.
Concernant les antivitamines K, il convient de poursuivre également ce type de traitement mais avec un les antivitamines K, il convient de poursuivre également ce type de traitement mais avec un oraux directs que sont le Xarelto, l'Eliquis et le Pradaxa peuvent être arrêtés la veille et repris au moins six heures après le geste au dosage habituel et sans relais.
À partir du moment où on incise la peau, il y a toujours un risque hémorragique ou infectieux mais celui-ci est faible.
Concernant les risques retardés, on parle plutôt d'aléas cicatriciels car la cicatrisation dépend bien sûr de la qualité de la cicatrice chirurgicale mais surtout de la manière propre à chaque patient de cicatriser.
On peut citer :
Les troubles de la sensibilité cutanée autour de la cicatrice sont liés à la section inévitable des petites ramifications nerveuses, terminales lors de l'intervention. Ils sont totalement régressifs après repousse nerveuse entre trois mois et un an après le geste. Les récidives sur d'autres localisations, il est important de comprendre qu'une personne ayant déjà développée une lésion cutanée est plus à risque d'en développer une autre qu'une personne n'en ayant jamais eu.
Les cicatrices sont inflammatoires, rosées, chaudes, un peu volumineuses, les trois premiers mois post opératoires puis elles vont évoluer jusqu'à la date anniversaire de l'intervention pour devenir fines et souples. Le résultat esthétique final ne s'apprécie pas avant un an.
Chez les sujets âgés voire très âgés, on rencontre parfois des tumeurs cutanées de grande taille, c'est une réalité que nous rencontrons au quotidien. Les patients tardent parfois à consulter ou quelquefois les médecins généralistes, pensant qu'avec le grand âge, il existe une contre-indication à l'anesthésie pour l'exérèse de ces lésions, n'orientent pas les patients. En raison du vieillissement de la population, on retrouve une augmentation du nombre de cancers cutanés de façon épidémique.
Il faut sensibiliser la population et les médecins généralistes, au dépistage de ces lésions afin d'obtenir une prise en charge précoce. Laisser évoluer ce type de cancer engendre une dégradation de l'espérance et de la qualité de la vie. L'âge en soit n'est donc pas une contre-indication à la prise en charge des cancers cutanés, la chirurgie reste la meilleure technique pour se débarrasser des tumeurs cutanées.